Après avoir conté son enfance et son adolescence difficiles dans l’un des quartiers les plus pauvres de Marseille et un corps qu’elle ne reconnaissait pas comme le sien, Galia Salimo monte à Paris. Et narre les débuts exaltants et truculents de sa nouvelle vie. De la capitale festive des années soixante-dix à ses premiers pas sur les scènes du monde entier, (e Singapour à Hong Kong, Sydney à Hiroshima) elle évoque tout. Les quartiers chauds d’Anvers, les palaces de Djakarta, la concurrence entre artistes transformistes, les amitiés et amours aussi, la période Carrousel comme celle de l’Alcazar… Rien n’est caché. On s’amuse, on sourit, on s’émeut aussi lorsqu’elle évoque la difficile recherche de sa véritable identité. Le rire au bord des larmes, l’humour en bandoulière, bravant les tabous et les diktats de la société post-soixante-huitarde, en dix ans la chenille se transforme en un papillon persuadé, en arrivant à Londres le 3 novembre 1980, dans la clinique du docteur Phillips qui va l’opérer… que rien n’est impossible.