Jacques Ferrandez

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© Zazzo
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On pourrait presque entendre les personnages parler sur la place des Martyrs, ou les slogans résonner le long du boulevard Che Guevara, un vendredi après-midi de printemps 2019. Jacques Ferrandez est attaché à la vraisemblance de ses personnages. Les obstacles auxquels il les confronte dans Suites Algériennes soulignent à quel point l’Algérie peut être aimée, et à quel point cet amour met les hommes et les femmes face à de brutales contradictions.

Les manifestations pour demander un changement de régime politique qui ont débuté en février 2019 à travers l’Algérie ont changé une partie des récits que l’on entendait sur le pays. Il n’était plus question de violence ou de désespoir, mais de chants, de combat, de jeunesse et de joie.

En partant des événements de 2019, Jacques Ferrandez tisse des liens pour raconter l’Algérie indépendante, étonnement mal connue. Mathilde, Nour et Samia parlent de luttes pour l’égalité des droits, de combat pour un idéal révolutionnaire, de l’époque où Alger était une capitale du tiers monde. Elles montrent les complexités de l’histoire du pays. Mais elles soulignent surtout que certains n’ont jamais cessé de se battre.

En nous poussant à nous intéresser aux luttes de ses personnages, Jacques Ferrandez contribue à donner de l’épaisseur à l’Histoire.