-> Auteurs 2021

Henri-Christian Giraud

Henri Chris-Giraud (c)Solanum photographiste
c)Solanum photographiste

Le 26 septembre 1941, une lettre du Kremlin parvient au quartier général de Carlton Gardens, à Londres : Staline accepte de reconnaître le général de Gaulle « comme chef de tous les Français libres ». À une époque où les Britanniques malmènent les intérêts de la France, le Général y voit l’occasion de tirer son épingle du jeu : ce message marque ainsi le début d’une alliance durable et féconde avec l’Union soviétique, qui favorisera tout au long de la guerre son ascension vers le pouvoir. Mais le Kremlin ne donne jamais rien pour rien, et bien après 1944 de Gaulle devra encore s’acquitter de nombreuses contreparties : réhabilitation du PCF, nomination de ministres communistes au sein de son gouvernement, silence sur les agissements de l’Armée rouge en Europe de l’Est… Autant de prises de position décisives, et pourtant parfaitement occultes, qui contribueront à mettre la France dans une position pour le moins ambiguë au cours de la guerre froide.

Véritable pavé dans la mare de la légende gaullienne à sa publication, De Gaulle et les communistes n’est pourtant pas l’œuvre d’un iconoclaste. Loin de poursuivre la rivalité qui opposa son grand-père au Général, Henri-Christian Giraud s’applique à mettre au jour toute la complexité de la figure du grand homme, stratège d’exception et politicien clairvoyant, qui comprit très tôt la nécessité de « progresser par les couverts », selon ses propres termes. Publié pour la première fois en un seul volume, le texte de cette nouvelle édition a été remanié à la lumière d’archives récentes, ouvrant de nouvelles pistes de réflexion sur le « comment et le jusqu’où » de l’aventure gaullo-communiste.

Séréna Giuliano

Serena Giuliano : ©Mathieu Génon
©Mathieu Génon
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Luna débarque à Naples, contre son gré : son père est gravement malade. Sa ville natale ne lui a pas manqué. Trop de bruit, trop de désordre, trop…
À Milan, elle a refait sa vie : elle est artiste-peintre, est entourée d’amies précieuses – Francesca, Fatima et Alessandra – et a rencontré la personne qui fait battre son cœur. Ses repères sont là-bas, et non plus ici, à Napoli. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi être au chevet de ce père à qui elle n’a plus parlé depuis tant d’années ?

Au fil des jours, Luna va reprendre ses marques et marcher dans les pas de son enfance. Comment-a-telle pu se passer de Gina, sa cousine, un brin excentrique, toujours trop maquillée, et dont elle était inséparable petite ? Et oublier la générosité, la simplicité, le sourire des Napolitains – à l’instar de Filomena, la voisine de son père ? Surtout, elle redécouvre Naples, sa beauté, son Vésuve, ses pizza fritta, son idiome… et ses travers.

Le temps de son séjour, Luna apprendra qu’il y a des liens invisibles et profonds dont on ne peut se défaire, qui vous attachent à une terre à tout jamais, et qu’il faut parfois savoir y retourner pour pardonner, avancer et s’accepter.

Serena Giuliano est italienne mais a aussi quelques défauts. Elle écrit – en français – sur les réseaux et sur papier. Elle est l’autrice de Ciao Bella et de Mamma Maria.

Maurice Gouiran

Maurice GOUIRAND,polar writer
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Plusieurs meurtres de vieux harkis, dans une scénographie aussi horrible que spectaculaire, semblent dégager d’effrayants relents de vengeance. Mais qui peut en vouloir aujourd’hui à ces octogénaires ? Et pourquoi ? Clovis Narigou se laisse entraîner, une fois de plus, dans une enquête qui fera resurgir les vieux fantômes et les non-dits d’une guerre d‘Algérie qui n’osa jamais dire son nom. Ses investigations lui feront découvrir la bleuite – une vaste opération d’infiltration et d’intoxication qui, excitant la paranoïa des willayas, déclencha de sanglantes épurations – mais aussi la dramatique situation des harkis, indésirables en Algérie et malvenus dans une France qu’ils ont servie. Les recherches de Clovis Narigou et de la capitaine Emma Govgaline s’avèrent d’autant plus délicates qu’il y a de l’électricité dans l’air : la cité phocéenne est en proie au scandale de l’habitat indigne, des immeubles effondrés et des logements insalubres loués par quelques élus locaux indélicats. Et comme le commissaire Arnal a bien d’autres chats à fouetter que de s’occuper de la mort de quelques vieux Arabes, Clovis et Emma feront le boulot…

À travers l’enquête de deux policiers marseillais qui éclairent une noire histoire de vengeance, l’auteur dessine une réalité historique sans concessions et enrichit la mémoire collective.

Adda Abdelli

Adda Abdelli
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Paroles de scouts !

C’est le grand jour pour Jérémy, Kenza, Noé, Romuald et Sabrina. Ils vont partir pour la première fois en camp de scouts ! Quelle aventure ! C’est sans aucun doute grâce à l’équipe de choc qui les encadre, qu’ils vont passer une année inoubliable. Au fur et à mesure que les gags se succèdent, on découvre des personnages attachants. Jérémy en pince pour Kenza, mais osera t-il le lui dire ? Vivement le tome 2 !

ADDA ABDELLI, est le co-créateur, le co-scénariste et le rôle principal de la série Vestiaires (diffusée sur France 2) qui brise les tabous en mettant en scène des acteurs handicapés décomplexés. En 2017, il écrit Comme sur des roulettes aux éditions Michel Lafon pour témoigner, toujours avec humour, de son parcours. Avec la série Les scouts, il signe pour la première fois en qualité de scénariste de bandes dessinées.

CÉDRIC GHORBANI est né à Bordeaux. Après un cursus à St Luc à Bruxelles et aux Gobelins à Paris, il a d’abord travaillé dans le dessin animé, avant de se tourner vers la bande dessinée humour en 2005. On lui doit notamment les séries Les Cancres et Le Collège Invisible (à partir du tome 9) chez Soleil, ainsi que Les Astromômes chez Vent d’Ouest.

Pierre Grand-Dufay

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Les vagues

Les vagues ne meurent jamais

Manhattan 2030. Dans son bureau au dernier étage de la tour Transworld, Robert Mac Corney s’énerve et s’impatiente : la météo n’est pas favorable au grand projet de sa vie, un avion révolutionnaire à propulsion solaire… Il en a vaguement parlé à son fils Éliot, un surfeur passionné qui coule des jours tranquilles près de Los Angeles en compagnie de May, sa petite amie.
Un accident va tout précipiter le jour même où le dessein visionnaire de Robert est couronné de succès ; Eliot n’a alors d’autre choix que de prendre la direction d’une énorme entreprise dont il ne connait rien ou presque. Comment va-t-il échapper à ceux qui veulent sa démission ou à l’irrésistible Jezabel qui ne le séduit pas sans raison ? Comment va-t-il se faire à cette nouvelle vie ? Sans doute n’aurait-il pas eu la force et le talent de s’en sortir seul, mais Robert réapparait subitement, alors que son corps repose au cimetière d’Arlington, la technologie permettant désormais à une personne disparue de continuer à exister sous une autre forme. Des lors, Éliot n’est plus seul, mais ses ennuis ne sont pas finis pour autant. Il se bat, évolue, comprend mieux le monde et ses enjeux, son père, le lien qui l’unissait à Madeleine, sa mère trop vite disparue. Il se trompe, s’adapte, s’égare, puis retrouve son vieil ami Jude et se souvient de May qu’il a plus que négligée, tandis que les nouvelles inventions high-tech lui réservent bien de nouvelles surprises.
« Les vagues ne meurent jamais  » est d’abord une histoire sur ces multiples amours qui nous construisent en même temps que ce monde en pleine révolution technologique.

Pierre Grand-Dufay est chef d’entreprise, président d’un des plus importants fonds d’investissement de la Région Sud.

Eloïse Guay de Bellissen

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© Luc Di Rosa
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1866, dans une colonie pénitentiaire pour mineurs, sur l’île du Levant, une révolte se termine par la mort de 13 enfants lors d’un incendie. 130 ans plus tard, à quelques encablures de là, une bande d’adolescents qui peinent à trouver leur place dans le monde se préparent à un destin tragique. Comment, à l’adolescence, se rebeller contre son sort sans s’autodétruire ?

Héloïse Guay de Bellissen a été libraire, avant de publier des ouvrages consacrés au Slam et à Spinoza ; son premier roman, Le Roman de Boddah, a paru chez Fayard, en 2014, suivi de Les Enfants de cœur de l’Amérique, Anne Carrière, 2015, Dans le ventre du loup, Flammarion, 2018, Parce que les tatouages sont notre histoire, et Le Dernier inventeur, Robert Laffont (2019 et 2020). La plupart de ses titres ont été repris chez Pocket.

Enguérrand Guépy

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©Emmanuel Recht
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Sous la plume d’Enguerrand Guépy, l’affaire Yves Dandonneau devient une fable grinçante haletante.

 

Dans la nuit du 6 au 7 juin 1987, sur une petite route de l’Hérault, une voiture percute un rocher. À l’arrivée des pompiers, elle est en flammes, et le corps à l’intérieur totalement carbonisé…
« Maintenant, il lui fallait un corps, il lui fallait de la chair à offrir à son impeccable scénario, un corps qui ne servirait plus, un corps qui serait presque son corps mais pas tout à fait, néanmoins suffisamment ressemblant pour que personne ne s’étonne, ne pose de questions, pour que tout cela s’apparente à un banal accident, un accident de rien du tout comme il en arrive tous les jours, le genre de pépin qui rythme le quotidien des urgences et fait trois lignes dans la feuille de chou locale. Mais où le trouver ? »

 

Un roman noir au scénario diabolique.



Écrivain et metteur en scène, Enguerrand Guépy est notamment l’auteur d’un roman remarqué paru aux éditions du Rocher en 2016, Un fauve, qui retrace les dernières heures de Patrick Dewaere avant son suicide.

Patrick Coulomb

Patrick Coulomb - DR
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Restaurateur, homme de mer, Fabien Rugi a ouvert en 2006 à Marseille un établissement portant le nom de La Boîte à Sardines, qui a déménagé de quelques mètres en 2013 pour s’installer dans un espace plus vaste, tout en haut de la Canebière. Ce qu’on y mange, vous vous en doutez : des produits de la mer, sardines et autres poissons, coquillages, poulpe. À partir du moment où cela provient des eaux voisines de la Méditerranée, Fabien commence à frémir et à réfléchir à la meilleure manière de le faire préparer en cuisine. Ce n’est pourtant pas lui qui est aux fourneaux, « je me revendique poissonnier, clame-t-il, pas cuisinier, c’est- à-dire que mon domaine c’est savoir acheter le poisson, en vue de le travailler ». Une belle sardine, d’ailleurs, comment la reconnaît-on ? « Parce qu’elle est belle », sourit Rugi, qui précise quand même : « Il faut que ça brille, qu’il y ait de la couleur, que ce ne soit pas mou. Il faut qu’elle donne envie, qu’elle fasse ses 10-12 centimètres de sardine de la Méditerranée, plus petite que la Bretagne. Et après il y a plein de moyens de la travailler, à l’infini, c’est un poisson avec lequel on peut vraiment s’amuser… »

C’est en parlant à son comptoir avec les auteurs que le livre est né.

Les auteurs :

François Thomazeau , Patrick Coulomb , Thierry Aguila

René Guitton

René Guitton (c) Eric Fougere VIP Images
©Eric Fougère
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Un livre évènement qui réunit les plus grands dessinateurs et dessinatrices de presse issus de tous les horizons du continent africain et qui luttent dans leurs pays respectifs pour ce droit fondamental qu’est la liberté de la presse. Plantu et Cartooning for Peace ont réuni une sélection de leurs dessins les plus marquants, dont l’ensemble constitue un recueil unique. Une cinquantaine de caricaturistes dont Zapiro, Gado, Glez, Dilem, Alaa Satir, Sherif Arafa, Zohoré, ou encore Willis from Tunis représentent une vingtaine de pays. Certains ont commencé à exercer leur métier dans des conditions souvent difficiles.
D’autres y sont venus au monde. Tous ont en commun d’avoir compris que le dessin constitue l’arme idéale pour écrire leur société et fustiger ses maux, et ce malgré les intimidations et, pour certains, les incarcérations, dont ils sont victimes.
L’Afrique, c’est depuis toujours le pays de la palabre et du dialogue entre cousins de plaisanteries qui savent pousser très loin la raillerie et l’autocritique.
Ces dessins forment les marqueurs de l’histoire contemporaine de l’Afrique. Mais ces artistes ne se privent pas pour décocher certaines de leurs flèches à l’échelle planétaire. Ils nous voient autant que nous les regardons, et leur vision de force, de pertinence et de vérité, répond à un seul mot d’ordre qui se répète de planche à dessin en salle de rédaction  : « Dessine-moi la liberté ».