-> Auteurs 2021

Ian Manook

Ian Manook, auteur  de L’oiseau bleu d’Erzeroum, à Paris le 26 mars 2021
© Roberto Frankenberg
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1915, Araxie, 10 ans, et sa petite sœur Haiganouche, 6 ans, échappent par miracle aux terribles massacres des Arméniens par les Turcs. La veille d’être abandonnées dans le sinistre désert de Deir-ez-Zor, après des mois de déportation à pied, elles sont vendues comme esclaves à un notable d’Alep. Un esclavage qui leur vole leur liberté, mais leur laisse la vie. Séparées par les aléas de l’histoire, l’une va poursuivre son destin en France où elle rencontrera Haigaz, un jeune arménien révolutionnaire qu’elle épousera, tandis que l’autre deviendra poétesse au cœur d’une Russie en proie à un totalitarisme sanguinaire. Ian Manook, qui s’inspire librement de son histoire familiale, relate avec un talent de conteur le destin de la diaspora arménienne dispersée aux quatre coins du monde par le désordre des guerres, les révolutions, mais aussi les histoires d’amour. Ses deux petites héroïnes, devenues de jeunes femmes pétillantes et intrépides, traversent les turbulences de l’histoire, entre horreur et humanité, jusqu’à cette veille de 1939, où la grande Histoire meurtrière va rattraper le continent européen.

L’AUTEUR
Bourlingueur, journaliste, patron d’une société de communication… On ne compte plus les métiers exercés par Ian Manook. Pas plus que les nombreux prix (Polar SNCF, Elle Polar, Quais du polar….) qui ont couronné sa trilogie de « thrillers mongols » : Yeruldelgger, Les temps sauvages et La mort nomade (Albin Michel), traduits dans près de 10 langues..

Caroline Margeridon

Caroline Margeridon © Eric Fougère
© Eric Fougère
Caroline Margeridon_Couverture Libre

Caroline Margeridon est née le 29 septembre 1966 à Biarritz. A l’âge de quinze ans, elle organise son premier salon d’antiquité. Un métier qu’elle va pratiquer pendant trente ans. Depuis 2018, elle participe à l’émission d’enchères au succès grandissant, Affaire conclue sur France 2.

C’était le début d’une super aventure et d’une vraie passion qui ne me quittera plus jamais. J’ai gardé ce regard d’enfant, je ne me lasse jamais, je découvre tous les jours. Tout m’amuse. Je suis une MacGyver de la vie. Même si je ne peux pas, je sais que je vais y arriver. Et plus vous allez me dire de ne pas y aller, plus j’irai.

Des vies, Caroline Margeridon en a déjà eu plusieurs. Née de l’union d’un père issu de la grande bourgeoisie basque et d’une mère vietnamienne, l’acheteuse d' » Affaire conclue  » est une vraie tornade. Une femme éprise de liberté, au franc-parler légendaire.

Avec la verve qu’on lui connaît, elle revient ici sur son parcours pour le moins atypique. Sur son enfance rebelle, la découverte d’une vocation de brocanteuse dès l’adolescence, les trois décennies où elle a organisé les plus grands salons d’antiquaires de la place de Paris, son travail au marché Biron, aux Puces de Saint-Ouen, et sur les coulisses de l’émission de France 2. Elle nous raconte ses amours et ses amitiés. Son envie de monter sur les planches et de jouer au théâtre.
Accrochez vos ceintures, ça déménage !

Hector Marino

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Marseille, en 1962, comme des milliers d’autres personnes à cette époque, le jeune Hugo débarque sur le continent avec son père. Chassés par des événements qui ne portent pas encore le nom de guerre. Malgré le drame, une nouvelle vie s’offre à lui, et son enfance, même si elle est marquée par la mort prématurée de sa mère, par les souvenirs lointains de son pays, s’épanouira dans les quartiers populaires et dans la passion du sport. Hugo rencontrera le judo comme le judo rencontrera Hugo au détour d’une rue, par un échange avec un ami. Hugo, voyagera, aimera, se battra, parfois contre lui-même, connaîtra ce que tous nous connaissons, et il en tirera des leçons. Et une certaine philosophie de la vie. Mais ne vous trompez pas, son histoire n’est pas banale, et d’ailleurs quand on y réfléchit bien, aucune histoire humaine ne l’est. Entre passion et raison, la peinture et ses maîtres fusionneront avec le combat et d’autres maîtres des arts martiaux, dans cet apprentissage que l’homme de l’art mène en toutes disciplines. Le tatami et la toile, deux surfaces blanches que l’on remplit avec sa propre histoire. Hector Marino, auteur de la collection Nouvelles Pages, nous entraîne avec ce roman dans un univers particulier et voyageur, intimiste et populaire à la fois, mais surtout, il nous livre avec passion, ces réflexions de toute une vie sur ses deux grands amours, qui sont l’art et le sport.

Catherine Merveilleux

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1° de couv Cannes for ever

Le Festival de Cannes est toujours une parenthèse enchantée, un moment magique. Fêtes until dawn, c’est à dire jusqu’aux lueurs de l’aube, sur des yachts, dans des villas somptueuses, sur des plages privées, dans des palaces tels que le Carlton, le Martinez, l’Eden Roc…

L’auteur connait bien le Festival de Cannes puisqu’elle y est créditée en tant que journaliste cinéma depuis de nombreuses années. Son roman extrêmement bien documenté plonge les lecteurs dans l’univers bien particulier de ce 69ème Festival de Cannes.

Un Festival à nul autre  pareil avec en arrière fond une menace palpable due aux attentats du Janvier et Novembre. Les actes terroristes perpétrés sur notre territoire, loin de générer une psychose où une relative frilosité déclenchèrent, au contraire, une irrésistible fureur de vivre chez la plupart des festivaliers, notamment chez les protagonistes de cette histoire.

Ce 69ème Festival fut un véritable feu d’artifice qui bouleverse à tout jamais leur vie. Des personnages qui n’auraient jamais dû se rencontrer, se rencontrèrent, des amours se nouèrent, des vies furent brisées ou changèrent radicalement de trajectoire. 

Julia Minkowski et Lisa Vignoli

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Elles sont neuf. Neuf femmes avocates que les projecteurs ignorent, préférant leurs confrères, les fameux « ténors du barreau ».
 
Chacune de ces avocates a, dans le cœur, un procès particulier, un de ceux dont on ne se remet jamais vraiment. Elles ont défendu  Guy Georges, la famille d’Ilan Halimi, Bertrand Cantat, Charles Pasqua, un Premier ministre des Balkans, ou des anonymes accusés de matricide, d’agression sexuelle, de tentative de meurtre. Ces procès, ce qu’ils disent d’elles, elles le racontent pour la première fois.
 
Une passionnante plongée dans la psyché des grandes pénalistes qui confirme que la hauteur et la complexité d’un métier sont  aussi une affaire de femmes.

Lise Muscat Verceil

profil
1995 - Soleil blanc Livre  2

Nathan et Nina, qui se sont enfin retrouvés, quittent Shankara et partent à la Capitale. Elle, pour fuir un amour malheureux, lui, pour en retrouver un qu’il n’a pas su reconnaître. Toutefois, leurs chemins vont croiser ceux d’hommes et de femmes qui sauront éveiller leurs consciences à des rêves bien plus grands que l’amour ou le désir : la liberté. La terre providentielle, qu’ils pensaient leur ultime chance de survie, n’est-elle pas celle qui les détruit, les asservit et les rend aveugles ?
Dans le tumulte d’un monde sauvage, à la merci des éléments et de la tyrannie politique, ces hommes luttent pour défendre les droits de tous ceux qui n’en ont plus. C’est ce que vont apprendre Aidan, Nina, Nathan et tous ceux qui, autour d’eux, vont découvrir qu’il n’existe pas qu’une couleur de peau, une seule façon d’aimer ni une seule terre sur laquelle il est possible de vivre…

À PROPOS DE L’AUTEURE

Née en 1973, Lise Muscat Verceil est passionnée de lecture, d’histoire et de musique. Elle fit de l’écriture un passe-temps durant ses études, elle commence plusieurs romans qu’elle ne prend jamais le temps de finir. Soleil blanc est son premier roman.

Claire Norton

Claire Norton : ©Astrid di Crollalanza
©Astrid di Crollalanza
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Valentine vit dans une petite résidence de cinq étages d’une ville de province. Deux jours par semaine, elle travaille au rayon librairie d’une grande surface culturelle. Les livres sont sa seule évasion ; son seul exutoire, le journal intime qu’elle cache dans le coffre à jouets de son fils. Et son seul bonheur cet enfant, Nathan, sa merveille de petit garçon qui vient de souffler ses six bougies. Pour le reste, depuis seize ans qu’elle est mariée à Daniel, Valentine vit quasiment comme une recluse, terrorisée à l’idée qu’au moindre faux pas, la colère et la jalousie de son mari se reportent sur Nathan, convaincue qu’avec le passé qu’elle se trimballe, elle n’a que ce qu’elle mérite : Valentine est ce qu’il est convenu d’appeler une « victime de violences conjugales ».

L’arrivée d’un couple de voisins âgé dans l’appartement d’en face va complètement bouleverser la vision du monde que Valentine s’est forgée année après année sous l’emprise de cet homme violent. Car comment résister à la bonté de Guy, qui se conduit avec Nathan comme le grand-père qu’il n’a jamais eu ? Comment refuser la tendresse de Suzette, cette femme si maternelle, elle qui a tant manqué de mère ? Peu à peu, une fois Daniel parti au bureau et en cachette de lui, Valentine se laisse apprivoiser. Jusqu’au jour où elle commet une minuscule imprudence aux conséquences dramatiques… Mais une chose change tout, désormais : elle n’est plus seule pour affronter son bourreau et reconstruire sa vie volée.

Après les succès de En son âme et conscience (2018), Malgré nous (2019) et Ces petits riens qui nous animent (2020), Claire Norton nous entraîne dans un grand roman féminin, un véritable page-turner. Tous ses livres sont publiés chez Robert laffont et repris chez Pocket.

Amélie Nothomb

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© Jean-Baptiste Mondino
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LE LIVRE

« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. »

Amélie Nothomb

Amélie Nothomb est née à Kobé en 1967. Dès son premier roman Hygiène de l’assassin paru en 1992, elle s’est imposée comme une écrivaine singulière. En 1999, elle obtient avec Stupeur et tremblements le Grand Prix de l’Académie française.
Elle publie cette année son 30e roman.

Stéphane Oks

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Prix de l’évêché 2021

La Corse, son milieu, ses paysages, ses particularités… Des truands corses, des malfrats parisiens, des règlements de comptes sauvages… Une version corse du Parrain. Incroyable de réalisme. Violent mais tellement vrai. Une extrême originalité : le truand aguerri recèle une énorme faille : il est amoureux de sa femme. Cette passion pourrait bien causer sa perte. Un style d’une redoutable efficacité. Impossible de lire ce roman en plusieurs fois tant il est prenant.

Anne Parillaud

Anne Parillaud : ©Sylvie Lancrenon
©Sylvie Lancrenon
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Le premier roman, punch et choc, d’Anne Parillaud.

« C’est une petite avec des habits de grande. Une enfant à qui on ne demande pas son avis et qui obéit par peur d’être sanctionnée ou mal-aimée.
Sous les regards violés de tendresse, elle est devenue cette chose que l’on prend. Une fleur en pot, un corps inanimé, désincarné, mort presque. Un corps que seul l’ivresse amoureuse peut raviver. De quoi est faite cette espèce d’amour qui l’obsède ? Quel est cet empire qui s’exerce sur sa personne, la soulève vers des êtres indignes qui abuseront d’elles ? »

Elle n’est pas digne d’être aimée, elle mérite d’être abusée. C’est le seul vertige d’amour qu’elle peut appréhender. Elle est atteinte du syndrome de Stockholm sans le savoir. Elle ressent de l’attachement pour son bourreau, le considère comme son protecteur, renonce à son identité, s’isole, ne parvient plus à discerner la véracité du monde qui l’entoure. Ce premier roman d’Anne Parillaud plonge dans les émotions extrêmes, avec l’ambition de démonter la mécanique psychique d’un pervers narcissique et de celle qui en a besoin. Quand la manipulation et la cruauté s’imposent dans une relation amoureuse, ne reste plus qu’à décortiquer le terreau fertile des peurs et des traumatismes, afin d’en trouver la clef.

Pourquoi devient-on victime ? Comment devient-on bourreau ? Peut-on se sauver d’une relation toxique ? D’abord comprendre que les bourreaux sont des personnes blessées, dont il nous faut reconnaître l’humanité si nous voulons qu’ils changent, ensuite admettre que les victimes peuvent résilier contre toute morale.
Anne Parillaud défend le point de vue d’un état de dépendance mutuelle et d’une responsabilité partagée. Pour exister, la victime a besoin d’un bourreau et le bourreau d’une victime. Fragile équilibre construit sur un éternel déséquilibre.

Anne Parillaud mène une brillante carrière entre cinéma et théâtre. César de la meilleure actrice en 1991 pour Nikita, lauréate de nombreux prix, Les Abusés est son premier roman.